Lors de cette conférence Mihaly Csikszentmihalyi nous propose de réfléchir sur ce qui fait que la vie vaut la peine d'être vécue. Constatant que l'argent ne semble pas un facteur déterminant pour trouver le bonheur. Il attribue plutôt à un état de « flow », le secret du bonheur.
Csikszentmihalyi a vécu une partie de sa vie en Europe. Suite à la Deuxième Guerre mondiale, il cherche à comprendre ce qui fait que la vie vaut la peine d’être vécue. La philosophie, l’histoire, l’étude des religions mais surtout la découverte de la psychologie grâce à une conférence de Carl Yung et la lecture de ses livres lui fournissent les premiers éléments de réponses.
Il vient au USA pour étudier la psychologie. Il essaie alors de comprendre les origines du bonheur. Il constate que si le manque de ressources de bases contribue au malheur; l’augmentation des ressources matérielles n’augmente pas le bonheur.
Il cherche donc à savoir quand nous sentons-nous heureux dans la vie normale. C’est auprès des gens créatifs, des artistes reconnus et des scientifiques qu’il entreprend d’abord des études pour comprendre ce qui donne du sens à leur vie.
Il se réfère aux civilisations anciennes et définit l’état extatique à partir de la signification en grec du mot extase, c’est-à-dire, « se tenir à côté de quelque chose». Il note que c’est devenu une analogie pour un état mental. L’extase est par essence un passage dans une autre réalité.
Il indique qu’à un certain point du processus de création, on atteint cette nouvelle réalité. Chez une personne très compétente et qui a développé des techniques, ce processus est automatique et spontané. Certains parlent d’une sensation de facilité. Csikszentmihalyi a nommé ce type d’expérience «l’expérience du flux».
Il énumère les conditions liées à l’expérience du flux ou expérience du flow et cela au-delà des cultures. Il s’agit de:
L’ensemble de ces conditions apporte de la valeur en soi.
Csikszentmihalyi souligne que dans la vie de tous les jours, l’expérience du flux se réalise quand les défis dépassent sa zone de confort et que l’on développe plus de compétences pour relever ces défis. Si c’est naturel pour certains, beaucoup de gens en sont incapables.